LA PERLE RARE : A LA RENCONTRE D’UNE FEMME TAXI-VELO

LA  PERLE RARE : A LA  RENCONTRE D’UNE FEMME TAXI-VELO

Une femme taxi-vélo NKORERIMANA HYACINTIA

Femme,  battante, fière, plutôt ouverte d’esprit tels sont les qualités de Hyacynthia NKORERIMANA, jeune de 28 ans qui exerce comme fonction taxi-vélo, Lors de l’interview elle nous confie ses challenges quotidiens, sa motivation derrière cette prise de décision et nous donne des astuces pour surmonter toutes ces barrières en tant que Femme.

Métier généralement considéré comme réservés  aux hommes, Hyacynthia s’est fait remarquer dans les rangs des hommes depuis 2015 pour gagner sa vie et soutient financièrement sa famille grâce au métier de taxi vélo.

Native de la province de Cibitoke dans la commune de Mabayi zone Ruhororo, aujourd’hui NKORERIMANA Hyacinthia habite à Bujumbura Mairie dans la commune NTAHANGWA, ZONE Buterere quartier kiyange 1. Elle vaque à ses activités quotidiennes de taxi-vélo tantôt elle est au marché communément appelé kwa Siyoni tantôt à Buterere au petit marché appelé ku vyamwa .

Taille moyenne, teint noir, très ouverte d’esprit, en plus écouteurs dans les oreilles branchés à son portable un peu écartée des autres taxi-vélo men, les mains sur le guidon de son vélo. Elle acquiert gaiement de nous accorder une interview.

 DE LA GENESE JUSQU’AUJOURD’HUI

« Notre situation financière se dégradait à peine on avait de quoi mettre sous la dent. J’avais comme boulot Umucangero, des fois  j’étais paye 2000 francs par jour d’autres fois non. J’ai pris la décision de changer mon métier et devenir la taxi-vélo woman. », Nous raconte Hyacynthia.

Elle continue : « La famille ne comprenait pas mais la décision était prise. Mon père disait que j’allais le déshonorer dans la société qu’une fille qui conduit un vélo est une dévergondée, je n’allais pas avoir de courtisans, la société aura une autre image de moi ».

Elle  commence comme Pike pourtant le salaire arrive à couvrir une infime partie de ses besoins. Elle décide d’épargner afin de s’acheter son propre vélo à elle. Avec le temps son dur labeur commence à payer  elle arrive à s’acheter son propre vélo.

Amagorwa ntasiga ayandi, une fois son vélo acquis, les tribulations commencent ici et là l’accusant d’oser se mesurer aux hommes, les critiques sur la manière de faire son boulot, les rabaissements venant de tout part. Elle nous confie presque les larmes aux yeux qu’un client peut ne pas accepter qu’elle preste son service car elle pourrait ne pas supporter le poids des biens transportes ou bien ils ont peur de se remettre dans les mains d’une jeune femme.

En outre, les autres taxi-vélo men  la harcèlent  verbalement, des sifflements de tous temps.

Cependant, il y a certain traitement de faveur si jamais je suis en retard de l’heure de couvre-feu, les policiers peuvent se montrer indulgents par rapport à mes collègues hommes, j’en suis reconnaissante. Dit Hyacyntia , en retenant son rire. Après tout je suis dans le circuit depuis 2015.

Mon petit mot aux autres femmes est : «  le mythe de déchirer l’hymen à forcer d’être sur la selle de la bicyclette est faux c’est une barrière que la société essaie de mettre pour décourager la fille. Si j’arrive à gagner 3000fbu ou plus par jour, je subviens aux besoins  primaire de ma famille, d’ailleurs ma mère une fois m’a dit qu’elle préfère me voir ainsi plutôt  que de me voir errante dans la rue ou me prostituer ».

Elle rajoute : « j’ai de grands projets pour l’avenir, j’ai commencé à apprendre comment conduire la voiture tricycle BAJAJ, en plus, je connais déjà la moto j’espère prester ces services dans ma province natale car ici à Bujumbura Mairie c’est difficile suite aux nouvelles restrictions ».

« La culturelle Burundaise considère certains jobs comme des emplois réservés aux hommes, en outre certaines femmes commencent à se battre dans certains métiers considérés masculin.  Il n’y a pas de métiers réservés aux hommes, au lieu de laisser tomber je me suis agrippée à mon boulot et petit à petit je me fraye un chemin bien que la route semble être longue. J’encourage toutes les femmes à faire de même dans différent domaine, je suis certaine vous êtes capable », conclut la super woman.

 

 

 

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